dimanche 5 février 2012

2 minutes de métro à peine


En ce moment ma vie amoureuse je la cherche partout un peu partout  (boîte à chaussure, bouche d’égout, blague carambars). Même si l’homme est  capable de donner naissance à un bon peu d’inventions plus ou moins utiles, il n’est toujours dans l’incapacité de créer un appareil pouvant nous indiquer la rue où se trouve notre opposé complémentaire le plus proche, (par contre si vous recherchez un sexe chop et sa poupée gonflable, on pourra faire quelque chose pour vous). Adieu croyance limitative nous changeant en romantique flegmatique avec cette phrase débile « ça viendra tout seul ». Lorsque je restais cloitré dans mes quatre murs, les seules bisous auxquels j’ai eu droit ressemblaient d’avantage à des piqures de moustiques haineux assoiffés de globules, qu’à des touchés sensuels et sucrés d’une partenaire amoureuse.   Bref juste pour dire qu’un jour, j’ai décidé de profiter de mon rendez-vous avec mon agence immobilière pour éventuellement faire une rencontre. Une fois lavé et sec, je prenais le métro pour me rendre en centre ville. L’avantage de mon arrêt se base sur le fait qu’on accède à la rame en dévalant des marches d’escaliers, un peu comme le Festival de Cannes mais à l’envers. Conclusion durant la descente je peux mater à ma guise les femmes plaisantes attendant les prochains départs. Mouahahahahahaha !! (Et voilà on va me traiter de pervers en manque qui bave). Avais-je choisi le bon moment tant la diversité me semblait immense !! Laquelle allais-je aborder ? La brune au corps élancé à l’air pas très sympathique ? La blonde sensuelle dégageant une attitude hautaine ? Personne ?  Finalement je me concentrai sur « Elle ». Ainsi comme toutes les jeunes d’aujourd’hui, elle s’ouvrait au monde extérieur avec un casque audio sur la tête et un i phone à tripatouiller. Le regard absent tant la musique dans ses oreilles redessinait son univers. Ma vue infra rouge sur son corps me laissait une délicieuse esquisse des ses courbes et de ses jambes. La pâleur hivernale de sa peau avait quelque chose de sexy et ses lèvres roses correctement pulpeuses attiraient mes yeux. Sa tenue vestimentaire méga décontractée et ses chaussures violette aux lacets défaits me rappelaient ma façon de m’habiller. Sans paraître trop fier d’elle elle se tenait droite. Ah mais comment est ce qu’un faible homme comme moi ne pouvait pas craquer sur une fille aussi mignonne ? Inutile de vous dire le film que je me faisais car il serait interdit au moins de 30 ans !! Alors pour faire simple j’avais envie de la toucher, de la caresser et bien sûr de l’embrasser. L’arrivée du métro d’en face me recolla les chaussures sur Terre, plus le temps de jouer au romantique flegmatique !! Comme ils le disaient dans ma belle famille sur ce type de sujet « You have got to make a move ».  Mais comment faire pour entrer en communication avec une personne noyée dans sa bulle stérile ? Prendre 2 bâtonnets lumineux et fluorescents, ensuite les agiter dans tous les sens en criant bien fort youhouhou !! Dans ma tête le monde s’arrête de nouveau. Toujours cette peur de mal m y prendre et de subir ce rejet. Encore la honte de se prendre un râteau agressif d’une femme qui n’a pas envie d’être séduite « par moi ». Toujours cette recherche d’une phrase d’approche magique « Euh vous montez souvent dans le métro ? », « Hum, hum on se connaît ? », « waouh z y va la meuf t’es vachement bonne toi !! ». Entre mon corps et mon esprit « vive la baston bagarreuse » !! Il fallait tenir bon pour ne pas tomber dans ce travers aussi facile que lâche : « Ben de toute façon ce n’était pas tout à fait mon type de femme ». Après avoir desséché ma gorge avec ma salive je réussis à me ressaisir pour aller aborder miss monde (sans idée particulière). Dès que le bon métro se présenta je montai dans le même wagon qu’elle pour me poser juste en face. Ensuite sous une pause à la James Dean sans sa cigarette et malade, je lui exposai discrètement mon plus beau profil (le gauche). Et là je crois qu’elle m’a jeté un ou deux regards aussi discrets que furtifs. A mon avis il y avait un truc qui l’intriguait dans ma tenue vestimentaire (peut-être mes nouvelles chaussures). Quoiqu’il en soit je repris petit à petit confiance si bien qu’au moment de prendre nos correspondance je l’abordai sur un nouveau quai avec le sourire (^_^). Il paraîtrait que la magie d’une rencontre reposerait sur le fait de vivre le moment présent sans se prendre la tête. Or à ce moment là j’avais le nez en rhume. Alors je suis sûr que vous avez deviné ma phrase d’approche…La fille eu la gentillesse d’enlever son casque pour écouter le son ma requête. En tout cas elle n’avait pas l’air effrayé, d’ailleurs j’avais même l’air de l’amuser. D’un geste rapide elle se recoiffa puis me fit comprendre qu’elle n’avait pas de mouchoirs. Je lui répondis que ce n’était pas grave mais qu’elle devait faire attention, car ses lacets étaient détachés. Elle me mit à rire en m’expliquant qu’elle adorait porter ses chaussures de cette manière. Je partis chercher un mouchoir chez une autre personne et tout en repassant devant ma cible je lui lançai un sourire malicieux. Elle répliqua sans hésiter en faisant de même. Finalement j’arrêtais le flirt à ce niveau, car faire connaissance en à peine 5 minutes dans un métro peut paraître un peu juste. Et puis autant laisser une bonne image, on ne sait jamais la ville est petite nous pourrions peut-être nous revoir une autre fois. Elle et moi  sommes remontés chacun de notre côté dans le métro et  elle descendit à l’arrêt suivant… Aujourd’hui encore je me demande si j’ai bien fait... Une amie m’a confirmé que oui et m’a même dit que si j’avais décidé de descendre au même arrêt qu’elle pour lui demander son n° de tél la fin n’aurait pas été des plus heureuses. Alors que faire lorsque nous avons si peu de temps ? Proposer un verre ? Si vous avez quelques réponses sachez qu’elles sont les bienvenues.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire