lundi 31 janvier 2011

Une semaine déjà

En faisant un bilan de la situation, il s’avère que j’ai eu l’occasion d’aborder 17 femmes. Sachant qu’aucune n’a voulu faire connaissance avec moi autour d’un verre, le nombre de contacts dans mon répertoire téléphonique est plutôt resté stable. Néanmoins cinq demoiselles ont eu la gentillesse de glisser leur prénom durant mes approches et vous savez quoi ? Il semblerait que je sois attiré par les Adeline puisque c’est le prénom que j’ai le plus côtoyé !! Une femme m’a encouragé à continuer (à partir du moment que je la laissais tranquille) et pour finir une certaine Adeline encore m’aurait bien accompagné pour siroter une boisson si un train ne devait pas la ramener sur Besançon, (c’est le problème des villes touristiques). Bref une semaine très instructive pour en apprendre un peu plus sur moi-même. Premièrement sachez qu’aujourd’hui je n’ai plus peur de parler aux petites Ève de mon quartier. Ce qui est une excellente nouvelle car le fait d’être plus sur de moi m’évite de courir au milieu du sexe opposé comme un moustique enquiquineur. De plus j’ai développé mon sens de l’observation pour repérer les femmes qu’il valait mieux laisser tranquille (ça n’a pas l’air comme mais une femme hargneuse peut vraiment vous foutre les chocottes). J’ai aussi compris que je ne maîtrisai pas les approches directes et que finalement aborder une étrangère de manière indirecte me correspondait beaucoup plus. Aussi l’objectif que je me fixe sera de créer dans un premier temps une excellente qualité de conversation avec la prochaine miss Lille que je croiserai. Afin de réussir à créer un lien avec la demoiselle je veillerai à travailler trois axes. Le premier : avoir une attitude ouverte et être souriant. Le second : m’intéresser sincèrement à ce que la femme me dira, soit pour nous trouver des points communs ou soit pour lui envoyer des compliments justifiés. Le dernier axe : être naturel. La pancarte « gros lourd » ce n’est pas pour moi mesdemoiselles…

jeudi 27 janvier 2011

La casquette de l’obsédé sexuel.

En m’enfonçant tout doucement dans le quartier je me retrouvai dans le cœur bruyant de la ville. Inutile de vous dire que les femmes ne manquaient pas. Pourtant logeait toujours au fond moi cette peur d’aller échanger quelques mots avec la gente féminine. Tout un coup, une blonde se présenta avec des habits qui lui donnaient un style plaisant. Vous savez le style baba cool avec des couleurs bien flashy. Au vu de ses tresses on avait l’impression d’observer une descendante de Bob Marley. Même si j’étais à nouveau submergé par la peur je zigzaguai dans la foule pour enfin arriver à son niveau. « Excuse-moi » lui dis-je. Bien que la femme s’arrêta gentiment pour m’écouter, je ne pus m’empêcher de rendre cette scène bien plus mélodramatique. Je me mis à bafouiller, détruisant ainsi toute spontanéité. Qui sait ? Peut-être a-t-elle cru que je souffrais de bégaiement ? Lorsque notre petite rasta-rockette fronça les sourcils je m’étouffai en avalant ma salive. Vous n’êtes pas obligés de me croire mais l’aboiement d’une fourmi aurait suffi pour arrêter les battements de mon cœur. « Euh est-ce que tu es de Lille ? » lui demandai-je. Elle me répond tranquillement non et qu’elle est juste étudiante. Je lui expliquai d’une voix fluette que je venais d’Orléans et que je souhaitai faire des rencontres. Et la fille éclata de rire et me sorti : « On m’a déjà fait le coup !! ». En tout cas j’apprenais lorsqu’il s’agissait de vous cataloguer les filles perdaient toute leur timidité. Ainsi j’étais passé du mec timide au gros obsédé qui cherchait à assouvir son désir hormonal. (Pourtant un café chaud et sucré aurait largement suffi). Quoi qu’il en soit elle s’arracha comme une folle en traversant la grande avenue en me balançant avec le sourire « Bonne journée !!». Finalement un concert avec une guitare désaccordée devant 10 000 personnes aurait été moins gênant ce jour là…

lundi 24 janvier 2011

A deux doigts de faire dans la culotte.

Alors le jour J est arrivé, je me suis inclus dans la catégorie de ceux qui prennent leur vie sentimentale en main. Aussi pour faire mes premiers pas, je choisissais le quartier plus cosmopolite de la ville. Une fois le pied sur le trottoir force est de constater que mon assurance avait fait ses valises. Pourtant 20 minutes plutôt dans mon appartement tout allait très bien. Il semblerait que jouer à l’extérieur soit beaucoup plus dur que prévu, d’ailleurs j’étais même prêt à déclarer forfait. Mais bon il fallait bien commencer un jour. C’est alors qu’apparaît une femme digne de se faire inviter à prendre à verre. Évidemment à force d’hésiter elle a déjà eu le temps de changer de rue de traverser un feu et une galerie marchandise. Conclusion je fus obligé de courir comme un forcené pour la rattraper et l’accoster par derrière (rien de plus romantique). « Excusez-moi » Lui lançai-je un peu essoufflé. La fille n’ayant pas eu pitié de moi préfère ne pas s’arrêter (A quoi bon ? Des fois qu’une envie me prenne de l’attaquer en plein milieu de la foule). Néanmoins elle tourna la tête et me dessina un premier regard. Enfin quand je dis un regard c’était plutôt celui du poulpe prêt à vous cracher son encre dans la tronche pour s’éclipser en douce. Devant le plaisir que lui apportait ma présence je me sentis minable et mal dans ma peau, je lui dis en balbutiant « Euh, vous, vous, vous êtes de Lille ? » Sa réponse : « Non ! » je l’ai bien cherché avec ma question fermée à la con !! Ensuite je balançai « Ah bon ? » comme un mongolien. Finalement je n’insistai pas j’étais loin d’être au point et puis ça ne faisait pas poli de la suivre comme une sangsue. Bref des débuts pas prometteurs du tout…