jeudi 24 mars 2011

Un (e) après midi au parc.

L’histoire prit naissance de cette façon.

« Mais c’est une jolie chatte là ! » m’exclamai-je !!
« Oui tout ce qu’il y a de plus vraie » me répondit t-elle en souriant.
« Hum avec des poils bien courts en plus » ajoutai-je. « Effectivement ça lui donne ce petit côté singulier ». Dit-elle joyeusement.
« Elle est tout excitée on dirait en plus qu’elle est mouillée !! »Remarquai-je.
« Ben elle vit dans un appartement de 20m² alors lorsque je la sors elle se défoule un peu et  comme l’herbe est un peu humide ». Ainsi fut sa conclusion.

S’il vous arrive parfois de sortir pour aller ailleurs qu’à votre lieu de travail, amusez-vous à observer les gens. Vous verrez que  certaines personnes joueront la discrétion pour ne pas se faire remarquer, elles éviteront alors toute confrontation avec des inconnus. Cependant vous trouverez aussi l’existence d’individus optant pour une toute autre démarche. Vous savez, ces êtres qu’il nous arrive parfois de qualifier de « marginaux ». Peut-être que cette femme allongée, en train de lire, avec sa chatte nouée à sa jambe par une corde faisait partie des « marginaux » ? En tout cas sans se soucier des regards, nos deux phénomènes jouaient les bêtes de foire dans ce parc semi bobos semi étudiants. Les passants s’extasiaient devant le matou qui poussait les oiseaux à visiter le ciel. Je n’osais à peine imaginer leur réaction si la demoiselle avait attaché un tigre à sa jambe droite... Comme je marchais par là et que je trouvais la scène amusante je voulu aller à sa rencontre. A cet instant, la femelle matou a dû être la seule à sentir mes phéromones en action car elle décida de frotter tout son corps poilu contre moi. Bref je semblais l’exciter (superbe consolation), quant à sa maîtresse elle  devait n’être nullement intéressée par mes hormones trop peu félines.  Mais en y regardant de plus prêt, cette femme sous sa posture légèrement pin-up ne correspondait pas non plus à mes critères physiques. Cependant je supposai que son petit félidé représenterait une connexion suffisante pour entamer ce fameux début de conversation que vous avez pu lire au début du texte. Ses croustillantes anecdotes sur son félin rendirent notre discussion assez joviale. La chatte fit un jour sa délinquante en simulant une fugue après s’être évadée de l’appartement. Quel esprit espiègle, pas étonnant que nous ayons eu quelques atomes crochus !! Je répliquais de mon côté avec mon ancien matou qui allait manger dans la gamelle du chien des voisins.  Lorsqu’elle m’expliqua que son animal maigre comme un clou était au régime je me mis à penser qu’elle aurait pu aussi participer à cette excellente initiative !! OK c’était un peu méchant de ma part, mais à 5 kilos prêt elle devenait la miss parc pour mon plus grand bonheur ;-). Apparemment cette dompteuse de félin était une habituée des lieux, il fallait avouer que l’endroit convenait parfaitement à une personne souhaitant fuir le stresse urbain. De plus entre 2 caresses bien poilues, elle m’expliqua être en master 1 afin d’occuper le poste de professeur des écoles. Le plus beau métier du monde. Bien qu’étant du Nord Pas De Calais, la ville de Lille ne représentait pas son fief. Puis pour une raison inexpliquée elle embrouilla mon cerveau en s’autoproclamant professeur des écoles et ce avant même d’avoir validé son année ou passé un quelconque concours !! En tout cas je compris que ma présence ne lui semblait pas déplaisante puisqu’elle s’assit et positionna tout son corps devant moi pour me parler. Son attitude ouverte me montra qu’elle se sentait à l’aise. De mon côté j’étais semi allongé sur la pelouse en train de prier pour avoir 3 cerveaux. Un cerveau pour écouter la demoiselle, un cerveau pour démêler cette put… de corde que la chatte entortillait autour de mon mollet et un troisième cerveau pour maîtriser mon envie de foutre mes pompes dans le derrière du matou qui s’amusait à me faire une moustache en posant à chaque fois sa queue sous mon nez !! Ceci dit il était incroyable de voir comment est ce que la femme s’illuminait lorsqu’il s’agissait de parler de sa vie ou de son matou. Une mamie nous interrompit pour caresser la chatte ce qui dans l’histoire permit à ma jambe de respirer  un peu. Ensuite la petite brune sortit une cigarette, puis elle confirma mes doutes de rejet en me parlant de son petit copain. Je me levai donc et repris difficilement mon sac situé sous le ventre de la boule poils. Je souhaitai poliment une excellente journée à la petite dame qui n’était finalement pas à mon goût…

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