jeudi 28 avril 2011

Trop facile ?


Malgré le spleen alourdissant mon front, je me fis violence pour pointer le bout de mon nez dehors. Mon rendez-vous avec la jeunette ayant été annulé, je me trouvai une raison pour enfiler mes deux pompes à la fois. Après quelques pas dans ma rue je m’aperçus que je ne m’étais pas encore posé la bonnes question. Sortir ? Oui, mais pour aller où ? Finalement j’optais pour un lieu ressemblant à un jardin avec des végétaux, un jardin botanique donc.  Je devais marcher sur le trottoir des célibataires, car durant le voyages les femmes faisaient la tronche, regardaient leurs pieds plutôt que de profiter de l’étendue bleue ou de s’amuser à deviner la couleur de mes yeux… En arrivant au parc sans me perdre je pus apprécier la beauté de ce lieu abreuvé d’un point d’eau. Il y avait même une petite cabane en bois sur l’eau qui jouait à l’Arche de Noé à cause d’un canard. En plus d’apporter une température agréable les rayons du soleil faisaient briller les couleurs printanières.  Les bébés bourgeons et une fausse grotte achevaient ce tableau paradisiaque. Une femme sur un banc les jambes croisées en train de lire une feuille A4 balançait intrépidement sa jambe gauche. Sous sa longue chevelure bouclée la mademoiselle efféminée cachait très mal son stress !! Écoutant mon intuition, je compris qu’un cours pas très cool pour les neurones mettait ses nerfs et sa jambe à rude épreuve. « Dis donc vous avez l’air de rencontrer des difficultés pour apprendre votre  leçon. Vous êtes sûre de pouvoir vous en sortir ? » Lui dis-je en passant devant elle. La jeune femme leva la tête me sourit tout en m’apportant une réponse rassurante. Je lui souhaitai bonne chance et continua ma ballade, de plus l’étudiante ne correspondait pas à mon opposé complémentaire (enfin ce que je croyais à l’instant T). Ben que nous n’étions pas la journée des enfants, un paquet de marmots se payaient une tranche de gaufres au chocolat ou de manège. Étant beaucoup trop doué pour attraper le pompon et prenant soin de mon corps zéro pour cent de matière grasse, je décidai de faire demi-tour. Je me remis alors à penser à la fille du banc. Comme nous nous étions déjà échangés quelques regards l’inviter à discuter ne serait pas bien sorcier. A mon retour la demoiselle était là avec son balancement de la jambe gauche. « Et bien ça n’avance pas vite !! » dis-je d’un ton moqueur. La femme me lança de nouveau un sourire avec ses plus belles dents blanches. « Ce sont des cours de quoi ? » l’interrogeai-je. « De botanique, je suis en Licence 2 » répliqua-t-elle. « Ah, tu vas passer ton DEUG !!» Fou rire de la fille qui m’expliqua que le DEUG mourut depuis peu. Voilà qui me donna un bon  coup de vieux. « Et toi ? Que fais-tu ici ? ». « Euh  eh bien pas grand-chose, à part découvrir les lieux » lui répondis-je d’un ton un peu gêné. En effet je ne m’attendais pas à cette question.  Je lui demandai si je pouvais m’asseoir ce qu’elle accepta tout en me rappelant qu’elle devait étudier. De toute façon je ne comptais pas rester bien longtemps. Bref nous nous parlâmes, parlâmes, parlâmes. Nous nous sourîmes, nous sourîmes, nous sourîmes. Quel échange !! Tout allait comme sur des roulettes. Bien qu’étrangers nous bavardâmes comme si nous connaissions depuis toujours. On aurait dit deux grenouilles sur des nénuphars pendant la saison des amours. Ça faisait « Crôa » ? « Crôa » !! « Crôa » ?! « Tu crôas » ? Vous ne serez peut-être pas d’accord avec môa mais ce n’est pas forcément pas la qualité du sujet qui compte !! Le plus important lors d’une interaction c’est que le trip soit partagé à deux pour qu’il y ait échange !! Nous avions quelques points en commun car nous connaissions les mêmes villes de France. De plus elle m’expliqua que le célibat frappait à sa porte toutes les nuits. Sûrement à cause de jambe beaucoup trop nerveuse. Lorsque je lui parlais elle relevait sans cesse  ses cheveux sur le côté et possédait cette complexité ironique des farces subtiles en me montrant « involontairement » par deux fois son décolleté loué par des pensionnaires bien sympathiques. Peut-être voulait-elle juste se mettre à l’aise ? En tout cas je me sentais encore mieux… En petit bémol je trouvais dommage qu’elle n’ait pas de passion à part ses cours. N’abusant pas de son temps je concluais la discussion et d’après ses dires elle reviendrait le lendemain dans ce parc. Et moi comme d’habitude je partis sans lui demander son numéro. Ben quoi ? On se connaissait à peine !!! Et puis quand les choses sont faciles comme ça je ne suis pas habitué moi. Ok direction le psy…

lundi 18 avril 2011

Règle cosmique respecter l’espace !

Lors d’une promenade en centre ville mes yeux furent attirés par une caméra posée sur son trépied. Qu’est ce qui pouvait bien se tramer dans cet environnement ? Je questionnai les personnes autour de moi lorsqu’un un homme vint à ma rencontre. Il m’expliqua que dans une demi heure aurait lieu une grande manifestation pour les sans papiers et que j’étais le bienvenu si je voulais me joindre  à eux. Pourquoi pas me dis-je, même si je n’avais pas la fibre d’un citoyen revendicateur, il m’était impensable de rater ce genre d’événement.  Autour de moi quelques journalistes commençaient à faire fonctionner leur matos, à mettre en place des interviews et à se moquer de la camionnette France 3 garée à la va comme je te pousse.  J’enviais tout ce petit monde d’être en mouvement car le froid glacial collait mes pieds sur les pavés. Au bout d’une demi heure l’impatience commença à pointer le bon de son nez, apparemment nous ne serions pas assez nombreux pour mettre en place la manifestation. De plus certaines personnalités locales ne feraient pas le déplacement (les lâcheurs). J’eu tout de même l’occasion d’engager la conversation avec une journaliste fort marrante de France Bleu puis avec un homme âgé qui souhaitait quelques infos sur cette manifestation aussi molle que le dos d’une limace. Je décidai de partir vers d’autres contrées lorsqu’un groupe de 3 hippies girls entra en scène. Visiblement elles semblaient se demander si elles étaient arrivées à l’heure de la sieste tant l’action roupillait. Bien qu’ayant remarqué  dans le trio une charmante brune je ne voulus pas l’aborder. Si je devais me faire castrer euh non perdre la face autant que cela ne se fasse devant le moins de femmes possible. Sans trop m’y attendre la charmante brune vint directement à ma rencontre. Comme tout homme normalement constitué vous vous dites que je devais être aux anges et que le thermomètre de ma fierté atteignait les 100 degrés. Que nenni, même si la femme était belle comme le jour et son regard aussi étoilé qu’une nuit d’été, l’interaction tourna au malaise. Pourquoi ? Tout simplement parce que la demoiselle me parlait avec sa tête située à 3cm de la mienne. Autrement dit elle envahissait mon espace personnel, ma zone intime quoi. Son intrusion un peu trop prononcée verrouillait toutes mes émotions. Une seule envie me torturait l’esprit, la pousser pour que je puisse enfin respirer. Je le dis à toutes les femmes du monde en entier !! Que vous soyez (minces, enveloppées, à talons, à aiguilles) lorsqu’un garçon vous plaît à en mourir évitez absolument de le coller dès la première interaction (même si « The king of the emperor des corps d’Adonis » est dans la place). L’enthousiasme c’est meilleur en bonne quantité, dans le cas contraire vous paraîtrez bizarres et repoussantes. Vous risquez de le mettre mal à l’aise car vous empiétez dans sa zone de confort. Il n y a rien de pire que de sentir le souffle de son interlocuteur venir nous caresser les lèvres. Maintenant si vous ne faites toujours pas peur au mec et que celui-ci commence à toucher votre corps, croyez-moi mesdames il risque de plus rendre hommage à votre cul qu’à votre Q.I. Bref cet épisode fut vraiment malheureux pour moi car la femme était belle, cultivé, souriante mais à peine que je faisais sa connaissance que je me disais si jamais il devait se passer quelque chose entre nous ce boa constricteur risquerait de m’étouffer.  Qui  plus est elle ne semblait pas observer mon malaise à partir de mon rictus et lorsque je faisais un pas en arrière elle esquissait un pas en avant. Aurais-je dû mettre un haut parleur au dessus de ma tête accompagné d'une alarme au son strident ? "Attention, attention ceci n'est pas un exercice !! Vous êtes en territoire intime, veuillez effectuer 3 pas en arrière ou nous serons obligés de faire intervenir les forces de l'ordre !!"Cette sangsue était aimantée à mon corps ou quoi ?  Lorsqu’une personne arrive à me faire sentir à l’étroit alors que je suis dehors  la balance penche rarement (voir jamais) de son côté. Notre espace représente quelque chose de précieux et quand la demoiselle sortit une cigarette je compris qu’il était temps de dire « Next !! »

Et vous ? Vous est-il déjà arrivé de vivre le même type de situation où la personne vous a mis mal à l'aise ? A quelle distance sentez-vous le plus rassuré par rapport à votre interlocuteur ?

samedi 9 avril 2011

Etait-ce elle ?

J’étais au dernier étage d’une de mes librairies préférées avec pour objectif d’approfondir mes connaissances sur le marché du travail. Loin de la cohue étouffante du samedi, la journée respirait la détente absolue. Sur ma droite j’aperçus une femme blonde tout à fait à mon goût en train de lire de manière très assidue. De dos la demoiselle semblait charmante sous sa longue chevelure caressant ses épaules, mais il m’était impossible de voir son visage. Ayant déjà eu quelques surprises du type corps de rêve avec une tête de Hulk Holgan sans sa moustache gauloise, je ne voulais nullement retenter cette expérience choquante. Cependant elle me donnait l’impression de jouer à l’autruche tant il m’était impossible de distinguer la forme de son visage enfoncé dans le meuble de livres. Comment mettre en place une interaction douce et confiante sans passer pour le dragueur salivant son envie sexuelle <<<(Argh mais quelle honte) ? Comment réaliser un bonjour amical ne rimant pas avec tension sexuelle <<<(Re argh mais quelle honte) ? Fidèle à ma répute de looser, j’élaborai alors un plan à deux balles, pour apparaître castré, petit comme un atome et aussi fade qu’un plat de nouilles à l’eau du robinet. Tout d’abord à chaque fois qu’elle tournait une page, je commençais par faire un pas chassé sur le côté tel un crabe pour m’approcher tout doucement sans le moindre bruit. C’était comme si je jouais à un deux trois soleil mais tout seul… Au bout d’un quart d’heure le vent n’ayant toujours pas tourné (il aurait pu trahir mon odeur le bougre) je me retrouvai à 5cm de la blonde. Et après ? D’un coup d’œil furtif je pu entrevoir le type de livre qu’elle lisait, je lui demandai alors gentiment de se pousser afin que je puisse prendre le même dans l’étagère. La mission du livre si vous l’acceptiez était de vous transformer en premier de la classe au concours de la fonction publique. Je retrouvai quelques théorèmes mathématiques qui ne serviraient à rien aujourd’hui. Maintenant j’avais les mêmes cours que la futur candidate entre mes mains et je pouvais enfin analyser son visage qui avouons le était loin d’être déplaisant. Il fallait donc passer à l’action. A ce moment là apparu le bug informatique qui anticipait déjà le scénario !! Ça allait mal se passer, cela devait mal se passer !! Le pénalty risquait de faire poteau sortant. Mais j’enfilai mes crampons et fonçai tenter la transformation !! « Vous pensez vraiment que ces livres sont assez détaillés pour que l’on puisse réussir un concours dans la fonction publique ? » Sans le moindre protège dents, je m’apprêtai à les ramasser lorsque la femme leva  les yeux et commença à me raconter sa vie…. Bon sang de bon soir, j’avais touché là un sujet sensible. Car effectivement la demoiselle était au tournant de sa vie. Entre continuer ses études en master d’histoire mais ne pas être sûre d’avoir un travail par la suite ou bien tenter un concours ou bien réaliser une nouvelle formation ? Et blablabla et blablabla. Ce fut de toute évidence un poteau rentrant. Par contre il était drôle de constater la différence de blablabla et blablabla entre les hommes les femmes, le blablabla de la femme traduisant l’échange et la qualité d’une conversation  le blablabla de l’homme traduisant plutôt ses qualités pour « impressionner » ou « amuser » la galerie. Durant la discussion je la questionnai pour en savoir un peu plus sur elle, avec cette crainte de passer pour une véritable fouine. Heureusement de temps à autre elle me posa à son tour quelques questions. Nous étions là à parler tranquillement même si je sentis une crampe à mon bras à cause du bouquin. N’étant pas préparé à ce que cette interaction se passe aussi bien je n’osais malheureusement pas à prendre un peu plus de risque avec la femme. Maintenant il fallait avouer que durant notre échange aucune connexion particulière s’échappa de  notre échange et le ton neutre de la discussion n’avait pas de quoi casser des barreaux de chaise. Lorsqu’elle saisit son portable elle me fit comprendre qu’une amie l’attendait pour travailler leurs cours. Dépourvu d’un coup de cœur je la laissai finalement partir sans lui demander un rendez-vous. Ce fut peut-être l’erreur de la journée. Car les opportunités d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain…

Après avoir lu quelques œuvres il est expliqué que deux âmes sœurs sont en mesure de se reconnaître avec pour explication aucune raison rationnelle ou irrationnelle. C’est l’évidence même. En gros on sait à l’avance que c’est elle ou que c’est lui. Néanmoins un livre nous met en garde en nous expliquant que ce n’est pas parce que nous  ne ressentons pas cette sensation au début d’une relation que nous faisons forcément fausse route. (Merde j’aurais vraiment dû lui proposer un rendez-vous alors). Tout dépend quelle manière nous avons su planté les graines de l’amour et tout dépend à qui nous décidons d’ouvrir notre cœur. Selon vous comment savons nous si nous avons rencontré l’heureux l’élu ?  J’attends vos différents avis avec impatience.