samedi 8 octobre 2011

Est-ce que vous connaissez la rue Béthune ?


Depuis ma dernière analyse pas mal de choses se sont passées dont celle-ci là maintenant. La fin du mois d’août approchait à grand pas et bien qu’un soleil ensoleillé réchauffait cette gare parisienne, le cœur des usagers restait toujours aussi froid. De mon côté assis confortablement en seconde classe je profitais de ce rare moment de bonheur pour ne pas en glander une. Tout était parfait, il ne manquait plus que la sonnette du TGV synonyme pour moi de retour au bercail. Mon oisiveté s’expliquait par le fait que je trouvais particulièrement frustrant de jouer à cache-cache avec une opposée complémentaire beaucoup trop habile pour moi. Cette fois-ci je criai « pousse » en espérant qu’elle daignerait enfin sortir de sa cachette. Il semblerait que certains prédateurs attireraient leur proie en se transformant justement en proie. Mouahahahahahaha !! Alors oui mon déguisement de future victime ressemblait à une espèce de larve posée comme une merde avec un sourire bébête sur un siège de TGV. Pas pu faire plus sexy. Ainsi durant mes trajets en train et ce depuis le début de la semaine je me contentais de respecter à la lettre l’emplacement qui m’était attribué sans me soucier de l’heureux mais surtout de l’heureuse gagnante qui s’assiérait à côté de moi (j’ai ainsi eu quelques agréables surprises). Confiant mon avenir amoureux au destin je contemplais par la fenêtre ce flux de bovins mal lunés euh non de personnes montant dans le train. Les visages étaient stressés, décontractés ou en sueurs mais le plus intéressant fut l’interprétation scénique du mien à cet instant. En effet sous un regard semblable à celui d’une vache dans un près (mais qui ne mâchait pas car il me manquait un malabar), j’observais sur le quai l’éventuelle opposée complémentaire qui sortait de sa cachette. Ainsi l’ombre de ma peut-être opposée accompagnée une femme avec une démarche craquante, un visage rempli de charme, un corps sacrément élancé et un pantalon synonyme de jambes magnifiques. Bien que mon usine d’hormones remit sa production en marche, il était hors de question de lui courir après, n’oublions pas que ce jour là je jouais la proie. Cette femme viendrait d’elle-même à moi ou pas. Ce fut alors que le destin poussa ce visage d’ange dans le même wagon que le mien et comme si cela ne suffisait pas il lui attribua le siège situé à 1cm de mon bras gauche. Même si dans mon fort intérieur corporelle raisonnait la phrase suivante : « Assis toi à côté de moi, assis toi à côté de moi !! », il n y avait aucune étoile filante pour donner naissance à ce vœux. En tout cas la jeune demoiselle s’excusa et m’effleura légèrement pour atteindre sa place. J’aperçus un paquet de cigarettes dans sa poche et commençai à regarder discrètement le sms que ses petits doigt tapotaient. Eh oui peut-être n’était-elle pas célibataire ? Apparemment le message était adressé à sa mère et de plus elle venait de fêter son anniversaire. Après que nos deux coudes se soient touchés et ses nouvelles excuses, je voulus l’aborder mais elle décida de piquer un petit somme. Le désespoir s’empara de moi fer à battre allait devenir froid et j’allais me taper une heure de train avec les yeux rivés sur mes chaussures. J’écoutais plus loin deux hommes qui faisaient connaissance après avoir compris qu’ils avaient en commun la même école de commerce sur Paris. La connexion entre deux personnes s’établirait-elle à partir d’un lien commun ? Alors qu’est ce qui pouvait bien munir à la charmante inconnue en train de pioncer ? Le fait d’aller tous les deux sur Lille peut-être ? Sans tourner la tête, mes yeux caméléons observaient sa bouche sensuelle, son visage et sa  gestuelle traduisant l’envie de trouver une position confortable. Finalement elle prit le parti de rester éveillée. Ce qui finalement m’effraya car même si le destin avait 50% du travail en me la posant elle et ses cheveux mi longs devant moi, je devais me mettre dans la peau du finisseur. Et rebelote la peur de mes débuts refit surface. Je tremblais à tel point que je me demandais ou se trouvaient les toilettes les plus proches. Quand soudainement une phrase raisonna dans ma tête : « Aborde cette fille comme si tu en avais rien à foutre !! ». Quelle violence me diriez-vous… Mais vous n’avez pas encore tout vu. Mon prétexte pour aborder ce corps féminin fut de lui poser une question plus ou moins ouverte dont je connaissais déjà la réponse. : « Excusez-moi je vois que vous allez sur Lille, est ce que vous connaissez la rue Béthune ? Je dois rejoindre des amis mais j’ai un peu de mal avec les noms de rue » (Le tout avec un grand sourire). Oui ben la suite plus tard…

2 commentaires: