lundi 13 février 2012

Pas de Saint Valentin


Si je ne dis pas de sottises (pour une fois), me voilà privé de Saint-Valentin pour la quatrième année consécutive (mon propre record vient d’être égalé). Ainsi cette période tellement clé « que les draps s’en souviennent » se noie dans des souvenirs brumeux. De plus la fleuriste d’en bas a compris qu’elle ne devait alors mais alors pas du tout compter sur moi pour faire son chiffre. La faute à qui ?  Il y a deux mois déjà l’héroïne de « Connaissez-vous la Rue de Béthune » a décidé de se désengager de notre relation, en me larguant un vendredi soir. Elle ne se sentait pas encore mûre pour une vie à deux semblait-il. Dommage car durant nos 3 mois je m’étais beaucoup attaché à elle, mais bon ce sont des choses qui embellissent ou salissent  une vie. D’ailleurs il a suffit d’un coup de fil pour nous souhaiter mutuellement la bonne année pour comprendre que personne n’était à blâmer dans l’histoire. Enfin si, peut-être Cupidon qui devrait apprendre à mieux viser !! Quoiqu’il en soit ma quête continue et m’offre chaque jour des tonnes d’opportunités pour aller aborder les femmes qui me plaisent. Certaines continuent à se montrer hautaines et indifférentes. Choquées par mon approche, elle me colle sur le front la mention « dragueur du dimanche ». Même si nous sommes en période de solde les étiquettes resteront pour les objets par pour moi qui suis un être humain. Par contre certaines femmes ont une attitude beaucoup plus amicale en partageant d’excellents fous rires et d’autres petits délires dont moi seul possède le secret. Même si aujourd’hui il ne s’est encore rien passé,  mon instinct me dit que je suis sur la bonne voie car dans ce jeu de flirt nous avons tous notre chance ;-). Bonne Saint Valentin à tous les couples qui font le nécessaire pour être heureux…

dimanche 5 février 2012

2 minutes de métro à peine


En ce moment ma vie amoureuse je la cherche partout un peu partout  (boîte à chaussure, bouche d’égout, blague carambars). Même si l’homme est  capable de donner naissance à un bon peu d’inventions plus ou moins utiles, il n’est toujours dans l’incapacité de créer un appareil pouvant nous indiquer la rue où se trouve notre opposé complémentaire le plus proche, (par contre si vous recherchez un sexe chop et sa poupée gonflable, on pourra faire quelque chose pour vous). Adieu croyance limitative nous changeant en romantique flegmatique avec cette phrase débile « ça viendra tout seul ». Lorsque je restais cloitré dans mes quatre murs, les seules bisous auxquels j’ai eu droit ressemblaient d’avantage à des piqures de moustiques haineux assoiffés de globules, qu’à des touchés sensuels et sucrés d’une partenaire amoureuse.   Bref juste pour dire qu’un jour, j’ai décidé de profiter de mon rendez-vous avec mon agence immobilière pour éventuellement faire une rencontre. Une fois lavé et sec, je prenais le métro pour me rendre en centre ville. L’avantage de mon arrêt se base sur le fait qu’on accède à la rame en dévalant des marches d’escaliers, un peu comme le Festival de Cannes mais à l’envers. Conclusion durant la descente je peux mater à ma guise les femmes plaisantes attendant les prochains départs. Mouahahahahahaha !! (Et voilà on va me traiter de pervers en manque qui bave). Avais-je choisi le bon moment tant la diversité me semblait immense !! Laquelle allais-je aborder ? La brune au corps élancé à l’air pas très sympathique ? La blonde sensuelle dégageant une attitude hautaine ? Personne ?  Finalement je me concentrai sur « Elle ». Ainsi comme toutes les jeunes d’aujourd’hui, elle s’ouvrait au monde extérieur avec un casque audio sur la tête et un i phone à tripatouiller. Le regard absent tant la musique dans ses oreilles redessinait son univers. Ma vue infra rouge sur son corps me laissait une délicieuse esquisse des ses courbes et de ses jambes. La pâleur hivernale de sa peau avait quelque chose de sexy et ses lèvres roses correctement pulpeuses attiraient mes yeux. Sa tenue vestimentaire méga décontractée et ses chaussures violette aux lacets défaits me rappelaient ma façon de m’habiller. Sans paraître trop fier d’elle elle se tenait droite. Ah mais comment est ce qu’un faible homme comme moi ne pouvait pas craquer sur une fille aussi mignonne ? Inutile de vous dire le film que je me faisais car il serait interdit au moins de 30 ans !! Alors pour faire simple j’avais envie de la toucher, de la caresser et bien sûr de l’embrasser. L’arrivée du métro d’en face me recolla les chaussures sur Terre, plus le temps de jouer au romantique flegmatique !! Comme ils le disaient dans ma belle famille sur ce type de sujet « You have got to make a move ».  Mais comment faire pour entrer en communication avec une personne noyée dans sa bulle stérile ? Prendre 2 bâtonnets lumineux et fluorescents, ensuite les agiter dans tous les sens en criant bien fort youhouhou !! Dans ma tête le monde s’arrête de nouveau. Toujours cette peur de mal m y prendre et de subir ce rejet. Encore la honte de se prendre un râteau agressif d’une femme qui n’a pas envie d’être séduite « par moi ». Toujours cette recherche d’une phrase d’approche magique « Euh vous montez souvent dans le métro ? », « Hum, hum on se connaît ? », « waouh z y va la meuf t’es vachement bonne toi !! ». Entre mon corps et mon esprit « vive la baston bagarreuse » !! Il fallait tenir bon pour ne pas tomber dans ce travers aussi facile que lâche : « Ben de toute façon ce n’était pas tout à fait mon type de femme ». Après avoir desséché ma gorge avec ma salive je réussis à me ressaisir pour aller aborder miss monde (sans idée particulière). Dès que le bon métro se présenta je montai dans le même wagon qu’elle pour me poser juste en face. Ensuite sous une pause à la James Dean sans sa cigarette et malade, je lui exposai discrètement mon plus beau profil (le gauche). Et là je crois qu’elle m’a jeté un ou deux regards aussi discrets que furtifs. A mon avis il y avait un truc qui l’intriguait dans ma tenue vestimentaire (peut-être mes nouvelles chaussures). Quoiqu’il en soit je repris petit à petit confiance si bien qu’au moment de prendre nos correspondance je l’abordai sur un nouveau quai avec le sourire (^_^). Il paraîtrait que la magie d’une rencontre reposerait sur le fait de vivre le moment présent sans se prendre la tête. Or à ce moment là j’avais le nez en rhume. Alors je suis sûr que vous avez deviné ma phrase d’approche…La fille eu la gentillesse d’enlever son casque pour écouter le son ma requête. En tout cas elle n’avait pas l’air effrayé, d’ailleurs j’avais même l’air de l’amuser. D’un geste rapide elle se recoiffa puis me fit comprendre qu’elle n’avait pas de mouchoirs. Je lui répondis que ce n’était pas grave mais qu’elle devait faire attention, car ses lacets étaient détachés. Elle me mit à rire en m’expliquant qu’elle adorait porter ses chaussures de cette manière. Je partis chercher un mouchoir chez une autre personne et tout en repassant devant ma cible je lui lançai un sourire malicieux. Elle répliqua sans hésiter en faisant de même. Finalement j’arrêtais le flirt à ce niveau, car faire connaissance en à peine 5 minutes dans un métro peut paraître un peu juste. Et puis autant laisser une bonne image, on ne sait jamais la ville est petite nous pourrions peut-être nous revoir une autre fois. Elle et moi  sommes remontés chacun de notre côté dans le métro et  elle descendit à l’arrêt suivant… Aujourd’hui encore je me demande si j’ai bien fait... Une amie m’a confirmé que oui et m’a même dit que si j’avais décidé de descendre au même arrêt qu’elle pour lui demander son n° de tél la fin n’aurait pas été des plus heureuses. Alors que faire lorsque nous avons si peu de temps ? Proposer un verre ? Si vous avez quelques réponses sachez qu’elles sont les bienvenues.

dimanche 15 janvier 2012

Fais dodo...mon p'tit frère

Les journées passent les unes après les autres et ne se ressemblent pas forcément. Certaines restent gravées à jamais dans nos mémoires pour différentes raisons et d’autres sont à peine stockées dans notre subconscient. Ce souvenir particulier, n’est pas dû à une fin de journée habituelle sur Paris, où les non chômeurs stressés font monter la température hivernale en se bousculant dans le métro ou en retenant les fermetures de portes des RER. Ainsi la grand-mère de 80 ans complètement larguée se  tapent sont sprint, mais d’ici qu’elle arrive à la marche du wagon, tu peux déjà faire une croix sur ta correspondance « soupir ». Enfin, ce moment singulier prend naissance une fois que j’arrive sur le quai non loin de mon TGV aussi rapide que la nuit qui tombe en janvier. Commençant à connaître parfaitement les gares d’arrivées je sais exactement dans quel wagon je dois me trouver pour gagner du temps une fois arrivé à destination. Or aujourd’hui je descends à Lille Europe alors direction l’arrière du train !! Je serai pile en face de l’escalator. En longeant mon train, je jette discrètement un coup d’œil afin d’observer les personnes (les opposées complémentaires déjà assises). Bonne initiative de ma part, car se trouve actuellement une mignonne gallinette en train de dormir. Comme le numéro du siège à côté du sien ne m’est pas attribué, j’esquisse, une petite danse vaudou pour  que personne ne se mette près d’elle avant le départ du train. Les pas magiques ont fait leur effet car 2 minutes après avoir quitter la gare je suis à 30cm de la douce dulcinée. Enfin non sans mal car avant il a fallu lutter pour garder l’équilibre dans le couloir du TGV. Vous savez ça bouge un train qui roule et si on ne fait pas gaffe on peut se retrouver en déséquilibre total et essayer de se rattraper en écrasant le ventre d’un vieux cadre dynamique où d’un caniche pervers (là généralement c’est le caniche entier qu’on aplati)… Donc me voilà assis à côté de la belle au bois dormant qui ne m’a pas remarqué ma présence puisqu’elle dort. Alors quelle entrée en matière utiliser ? Je commence par l’embrasser ? Je pense qu’elle va sûrement se réveiller mais ensuite je ne suis pas sûr qu’elle veuille  qu’on discute. Alors je prends mon mal en patience en faisant semblant de dormir. 10 minutes après ? Bien la situation n’a pas changé madame est toujours en train de dormir non seulement le marchand de sable est passé mais en plus il lui a laissé un sachet de somnifère c’est tout simplement incroyable. Je ne sais plus trop quoi faire. Dois-je faire style que je tombe en déséquilibre pour tomber sur son ventre et m’excuser après ? J’ai déjà eu l’occasion de vivre cette situation, mais généralement au bout de 10 minutes la femme se réveille et commence à jouer avec son portable. Ensuite je peux tenter de rentrer subtilement dans son univers. Mais actuellement, avec ce que la demoiselle me présente, aucune entrée en matière n’est possible. Il va falloir qu’elle y mette un peu du sien. Vais-je passer tout le voyage à me faire chier ? 15 minutes plus tard toujours rien ah si un léger changement Blanche-Neige ronfle et s’écrase la face sur la fenêtre la bouche à moitié ouverte. Devant cette galère je me mets à prier pour qu’un contrôleur passe dans les rangées comme ça elle n’aura pas d’autre choix que d’ouvrir les yeux ne serait-ce que 5 secondes. En comptant, je m’aperçois qu’il me reste un peu moins de 30 minutes pour faire connaissance, pour un looser comme moi ça va être serré. Je peux mettre une femme mal à l’aise en 5 secondes mais le contraire mon prend généralement beaucoup plus de temps. 20 minutes plus tard ? Aucun doute les mouches tsé-tsé ont envahi Paris et toujours pas le moindre contrôleur en vu. Pour une fois qu’il me manque celui-là !!Je comprends que les carottes sont cuites lorsque tout un coup elle se réveille enfin comme une grande. Génial, même si je ne lui ai pas apporté son petit déjeuner nous allons enfin pouvoir faire connaissance. Enfin sûrement dans une autre vie car mon train est arrivé :-( On me l’avait pas encore faite celle-là.

dimanche 25 décembre 2011

Est-ce que vous connaissez la rue Béthune et le début d’une histoire ?


-Ca y est tu es arrivé ? Me dit-elle à travers son portable téléphonique.
- Oui je suis à la gare ;-)
-Ne bouge pas j’arrive tout de suite. Me lance-t-elle en retour.
Nous sommes à la fin de l’été et  le Pas De Calais arbore un paysage de campagne préparant son coucher de soleil. Pendant l’attente je marche sur  le parking d’une gare aussi calme que silencieuse.  Tous les éléments sont en place pour que je me mette à méditer : « est ce que venir voir cette fille rencontrée dans le train 15 jours auparavant n’est pas de la pure folie ? ». Aucuns doutes sur mon anxiété mais  je trouve le frisson de l’inconnue tellement jouissif !! Dans ce bled paumé mon pire ennemie ne peut être qu’une piqûre de guêpe mal lunée. Quant aux pickpockets (s’ils ont un GPS pour être en mesure de retourner chez eux) à part mes poches vides, pas grand-chose à voler. Mes pensées en délire s’arrêtent lorsqu’enfin elle arrive toute souriante. Elle me questionne poliment sur mon voyage et m’invite à la suivre à pieds jusqu’à chez elle. Le fait d’être à la fois homme et gentleman m’empêche de lui demander de porter mes valises (mais qui sait peut-être qu’en insistant ?)… En tout cas la bonne humeur s’invite à ces joyeuses retrouvailles et nous reconstruisons à nouveau notre alchimie émotionnelle (regards, sourires, etc.…) avec une légèreté déconcertante. Durant la marche je remarque sa nouvelle coupe de cheveux beaucoup plus courte depuis notre dernière rencontre. Ayant toujours en tête la dernière image que me laisse une inconnue rencontrée pour la première fois ce changement me permet de découvrir cette jeune roumaine sous une nouvelle coiffure. Ceci-dit cette nouvelle coupe lui apporte un certain charme. Alors sous le son lourd de ma valise roulante le compliment ne se fait pas attendre. « Sympa ta nouvelle coupe tu l’as fait où ? (^_^) » Elle m’explique alors qu’elle l’a faite elle-même. Super comme je dois aller chez le coiffeur, je reste persuadé que je pourrai compter sur son talent. Sur la route quelques aboiements et grognement de caniches vicelards et pas plus grands que ma chaussure me font sursauter mais à part ça nous arrivons à destination sans grande difficulté. La seconde rencontre représente pour moi un véritable test car les compteurs sont remis à zéro. De plus lorsque nous voyons une personne qui nous plaît pour la première fois, il s’avère que notre jugement peut-être altérer par le fait que c’est notre cerveau et ses fantasmes qui mènent la danse. En d’autre terme nous nous ne basons pas sur ce que nos yeux nous montrent réellement mais nous tombons sous le charme du type d’image que notre cerveau nous projette sur une femme ou un homme. D’où le risque d’arriver à un deuxième rendez-vous avec pleins d’illusions sur un être que l’on imagine merveilleux. Mais en cas de douche froide je me dis toujours que le plus important est de tout faire pour passer un moment agréable avec la personne même si rien ne doit arriver.  Son appartement représente la taille d’un bel F2 l’intérieur y est très chaleureux. Très bricoleuse elle a fait elle-même toutes la déco (tableau, tapisserie, meuble de rangement). Son originalité la pousse à faire des tables ou des objets lumineux. Bref je suis dans l’antre d’une artiste. Elle m’invite à poser ma valise dans sa chambre et m’offre un verre de coca. Nous continuions tranquillement à faire connaissance lorsqu’une de ses questions me perturbe un peu. « Est-ce que tu souhaites avoir des enfants ? ». Pendant qu’une goutte de sueur ski sur mon front je lui explique que pour le moment ce n’est pas ma priorité. Je me pencherai sur la question d’ici 4 ou 5 ans. Ca réponse ne se fait attendre. « Car moi je ne veux pas d’enfant ». Et bien voilà une chose de faite. A défaut de faire des enfants la maintenant son plus grand souhait est d’avoir un chat avec des moustaches. Voilà un excellent point commun entre elle et moi car j’adore les petits félidés. En me détendant sur le canapé je m’aperçois que le désir physique m’envahit surtout lorsqu’elle s’assoit à côté de moi en croisant ses jambes. Mais c’est qu’elle est belle comme une fleur. Donc je suis rassuré j’ai bien envie d’elle je vais tout faire pour la séduire.  Je découvre ensuite son petit jardin et ses délicieuses tomates cerise. Comme j’ai du faire un long voyage de Paris jusqu’à chez elle et que j’ai peur de sentir le fauve du métro parisien et je lui demande l’autorisation de prendre une bonne douche. Sous le jet d’une eau tiède je pense que le weekend va être agréable. Une fois moi toilette terminée je décide de l’inviter au restaurant. Ce qu’elle accepte sans hésiter en enfilant une tenue la rendant aussi belle qu’un ciel bleu. Même si nous ne sommes pas à Marly Gomont le scooter sera de rigueur !! La route est un véritable bonheur sous cette nuit étoilée. Cependant n’ayant pas l’habitude de porter des casques, à chaque fois qu’elle souhaite me parler  je me penche en avant et BOOM !! Ainsi nous passons la majeure partie du trajet à nous donner des coups de boule de casque… Une fois arrivée je la félicité sur son style de conduite et je l’embrasse. Durant ce début d’échange hormonal l’alchimie est bien présente. Ca y’est j’ai rencontré une personne en dehors que sur internet et je savoure ce moment présent…

Je vous souhaite à tous de Joyeuses Fêtes

dimanche 30 octobre 2011

Est-ce que vous connaissez la rue Béthune ? (la suite)


Comme je ne m’appelle pas Pinocchio le début de mon approche ne se déroule pas avec mon nez collé sur la joue de la demoiselle. A mon plus grand étonnement ma question n’entraine aucune réaction négative de la part de ma voisine, bien au contraire. Après un petit bonjour avec nos yeux, elle me propose alors oralement un plan du centre ville avec une précision chirurgicale. Tom Tom n’aurait pas fait mieux. Le son de sa voix chantonne une mélodie agréable pour mes oreilles. De plus mon interlocutrice emploi un ton qui me fait rapidement comprendre qu’elle se sent à l’aise et disposée à parler avec moi.  Il est vrai qu’en ce début de soirée l’ambiance dans le compartiment est particulièrement détendue (peut-être à cause de l’absence de contrôleurs ?). Quoiqu’il en soit ce soir tout le monde arrivera à la gare de Lille Flandre à l’heure (Ahhh que c’est agréable le train sans ces put… de grèves). La conversation s’enclenche de nouveaux à partir d’une de mes remarques : « Vous savez je vis sur Lille depuis bientôt 1 an et je suis toujours aussi mauvais pour repérer les noms de rues. La honte !! » Ma voisine se met à sourire pour enfin ajouter quelques éléments sur sa vie personnelle. Ainsi la beauté avec laquelle je discute vient juste de fêter ses 25 ans. Elle rentre d’une petite fête organisée par son grand frère sur Paris et souhaite effectuer un peu de shopping sur Lille. Son petit appartement est situé dans le département 62 non loin de la maison de ses parents ce qui semble d’ailleurs satisfaire toute la famille. Au niveau de ses études elle a suivi des cours dans une école d’art pour ensuite s’intéresser à la coiffure. Alors oui la miss est un peu artiste dans l’âme, ce qu’elle confirme en me faisant une description des tableaux qu’elle aime peindre ou en me proposant avec humour le rôle de décoratrice d’intérieur pour mon salon. J’en profite alors pour parler à mon tour de mes goûts assez complémentaires aux siens puisque j’aime les musées, la musique les sorties en ville ainsi que le shopping pour des habits aux couleurs flashy. Durant notre discussion très intéressante je me fais un peu de soucis pour les personnes autour de moi car le volume sonore de ma passagère favorite donne l’impression que nous sommes dans une boîte de nuit. Un usager risque de se lever faire quelques pas en ma direction et de me balancer : « Est-ce que vous pouvez baisser d’un ton voir même deux ?». De manière subtile j’essaye de le lui faire comprendre en m’enfonçant légèrement dans mon siège. Mais je pense que mon geste a dû me faire passer plus pour un mongole qu’autre chose. En tout cas mon opposée complémentaire montre de plus en plus des signes d’intérêts sur ma petit personne. En effet elle rit à chaude larme à mes blagues sur certaines chaussettes que je trouve moche, elle me touche souvent le bras, me fixe constamment dans les yeux et cherche les quelques points en commun avec moi. Par exemple tout comme moi elle ne connaît pas son pays d’origine. Maintenant je comprends pourquoi ses yeux verts claires lui importent un charme exotique. Pour finir elle me glisse l’indice ultime de la mort qui tue comme en m’indiquant son célibat. L’alchimie étant bien présente je ne prends même pas le temps de regarder l’heure tant je passe un moment agréable avec elle.  Bref je suis conquis lorsqu’elle me sort cette phrase magique avec un naturel déconcertant : « Eh bien je vais prendre ton numéro de téléphone comme ça on pourra se faire un musée ou un truc du genre ». A la fin du voyage lorsque nous sommes sur les quais elle me demande l’autorisation de m’embrasser. Autorisation que j’accorde sans hésiter tout en apprenant qu’elle me contactera rapidement pour fixer un rendez-vous. De mon côté je me dis que si jamais elle ne le fait pas c’est sans hésitation que je la relancerai.